Reconnaissance de l’ISM par l’État : ce qu’il faut savoir !

Pas de suspense inutile : l’Interprétariat en milieu social (ISM) a beau être reconnu officiellement par l’État, la profession reste encore sans véritable filet réglementaire. Aucun standard imposé sur le niveau de qualification, alors que chaque mot mal traduit peut bouleverser une vie. Quelques organismes tirent leur épingle du jeu et affichent leur légitimité institutionnelle. Mais derrière ces vitrines, pas d’harmonisation réelle des pratiques, encore moins de reconnaissance salariale à la hauteur pour les interprètes.

Les services publics en paient le prix fort : on continue de voir des situations où l’absence d’interprètes qualifiés entraîne des erreurs lourdes de conséquences. Le besoin d’un vrai encadrement se fait entendre de plus en plus fort. Sur le terrain, la demande ne faiblit pas : les usagers veulent pouvoir compter sur un interprétariat fiable, formé, professionnel.

Pourquoi la reconnaissance de l’ISM par l’État est un enjeu fondamental pour l’interprétariat

La reconnaissance de l’ISM par l’État change la donne pour ceux qui s’engagent dans l’interprétariat social. L’époque où tout reposait sur des pratiques disparates touche à sa fin. L’État entre dans la danse : il légitime le métier d’interprète, il exige de la formation, il pose la question de la certification professionnelle. Ce n’est pas un simple tampon, c’est un tournant qui engage la responsabilité des organismes qui accompagnent les futurs interprètes, que ce soit dans une école, une université ou un institut de management.

Qu’il s’agisse du groupe ISM ou de l’ISM Dakar, les programmes et modalités de formation passent désormais au crible des attentes publiques. Un diplôme certifié, estampillé par l’État, devient un passeport pour l’emploi et une garantie pour les employeurs : la compétence est validée, le parcours est balisé. L’interprétariat, jadis réservé à quelques filières confidentielles, s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique de parcours diplômant et de certification qui colle au plus près des besoins du terrain.

Sortir d’un organisme reconnu, c’est gagner en légitimité, mais aussi en mobilité. Pour ceux qui visent l’international, ou un poste dans le secteur public, la reconnaissance de l’ISM par l’État est un véritable tremplin. C’est une avancée pour tout le tissu associatif, éducatif et institutionnel qui vit de et pour l’interprétariat social.

Quels critères déterminent la qualité et la légitimité d’un interprète aujourd’hui ?

La légitimité d’un interprète ne dépend plus uniquement de sa capacité à jongler avec plusieurs langues. Les organismes de formation comme l’ISM sont désormais tenus de répondre à des critères stricts, portés par des certifications telles que Qualiopi et l’accès au CPF. Ces repères structurent la profession et offrent aux étudiants des cursus qui comptent réellement dans le monde de l’entreprise.

Voici les critères qui pèsent aujourd’hui dans le recrutement et l’évaluation d’un interprète :

  • Une formation assurée par un organisme certifié, validée par un diplôme certifié ou un CQP (certificat de qualification professionnelle).
  • La capacité à intégrer la gestion des ressources humaines et le contrôle de gestion dans des contextes parfois très complexes.
  • La mise à jour régulière des cours et des compétences, rendue possible grâce aux financements OPCO.

Les études à l’ISM illustrent ce virage : on y favorise l’ancrage professionnel, l’écoute du terrain, le lien direct avec les acteurs du secteur. La légitimité se construit aussi dans la capacité de l’interprète à dialoguer avec des interlocuteurs multiples, à comprendre les contraintes de la gestion et à ajuster ses pratiques sans cesse.

Le choix d’une école ou d’une université ne se limite plus à la notoriété affichée sur un diplôme. Ce qui compte, c’est la solidité des enseignements, la reconnaissance officielle, la capacité concrète à ouvrir des portes dans la vie active.

Reconnaissance officielle : ce que cela change pour les professionnels et les usagers

Avec le visa d’État sur les diplômes ISM, la donne évolue pour les professionnels et les employeurs. La validation des cursus par le centre ENIC-NARIC et l’obtention d’une attestation de comparabilité permettent de répondre aux exigences du MESR et du MESRI. Se former à Dakar, ou dans l’une des grandes villes africaines, c’est désormais accéder à une reconnaissance alignée sur les standards internationaux.

Pour les diplômés, cette certification bouscule la valeur du diplôme étranger. Les universités privées du groupe ISM peuvent ouvrir la voie à une carrière internationale. Les employeurs, qu’ils soient dans le public ou le privé, disposent d’un repère fiable sur la qualité de la formation : le dossier de candidature avance désormais un diplôme reconnu, ce qui simplifie l’intégration professionnelle en France et à l’étranger.

Le Sénégal s’affirme comme un centre d’excellence pour l’Afrique francophone. Dakar irradie sur tout le continent, attirant des étudiants et des partenaires institutionnels. Cette dynamique contribue à former une nouvelle génération de cadres, aguerris aux règles du droit international et aptes à accompagner la croissance des pays africains. Les usagers, qu’ils soient étudiants ou employeurs, trouvent dans cette reconnaissance une sécurité juridique et une visibilité accrue sur la valeur du diplôme obtenu.

Groupe de jeunes adultes devant un bâtiment gouvernemental moderne

Signer la pétition : un acte concret pour défendre un interprétariat de qualité

Le métier d’interprète se structure, avance, se dote de nouveaux repères. Dans ce contexte, la mobilisation n’est pas un luxe : elle s’impose. Les enjeux liés à la sécurité des parcours, à la valorisation des diplômes certifiés, à la légitimité des organismes de formation poussent étudiants et professionnels à agir. S’engager, c’est garantir un environnement où l’exigence et la qualité sont la norme, pour le bénéfice de tous.

Signer la pétition, c’est envoyer un signal fort en faveur d’un interprétariat qui s’aligne sur les standards internationaux, mais aussi soutenir une génération de spécialistes, formés à Dakar ou en Afrique du Nord, capables d’accompagner le développement et la croissance du continent. Cette démarche concerne autant les futurs experts des métiers des arts et de la culture que les acteurs du management et des entreprises.

Trois points majeurs illustrent la portée de cette mobilisation :

  • Consolider la sécurité environnementale autour des formations
  • Mettre en avant la mission de l’ISM et l’élan qu’elle donne à l’ensemble du secteur
  • Donner du poids à la voix d’un métier en mutation, entre Afrique et international

Signer, c’est prendre part à la création d’un espace où la qualité ne se négocie pas et où les talents émergent pour porter haut les couleurs de l’interprétariat. Reste à voir jusqu’où cette volonté collective saura transformer durablement le paysage du secteur.