Formation professionnelle : Retourner au travail ou continuer ses études ?

Un chiffre brut, presque brutal : en France, un salarié sur quatre pense sérieusement à changer de métier avant ses 40 ans. Pourtant, moins de 10 % osent vraiment reprendre le chemin des études. La grande majorité hésite, bloquée par l’incertitude du financement, la peur de bousculer son équilibre, la crainte de sacrifier sa stabilité professionnelle pour une formation qui, parfois, semble hors de portée.

A lire aussi : Planification efficace : les étapes clés pour créer un planning réussi

Et pourtant, plusieurs dispositifs comme le CPF, la VAE ou le congé de formation existent pour articuler emploi et études sans basculer dans l’inconnu financier. Ces solutions sont là, concrètes, mais restent encore trop peu sollicitées. Les structures d’accompagnement, elles aussi, peinent à sortir de l’ombre.

Retourner au travail ou poursuivre ses études : un choix déterminant pour sa carrière

Choisir entre reprendre un poste ou s’engager dans une formation professionnelle, c’est bien plus qu’une simple bifurcation : c’est une décision qui redessine des années de trajectoire. Ce choix s’appuie sur des réalités très concrètes : tension du marché du travail, ambitions personnelles, envie de changer de vie, ou nécessité de s’adapter à une reconversion professionnelle. Les secteurs du numérique, de la restauration ou des services à la personne recrutent massivement, offrant à ceux qui veulent agir vite une voie directe vers l’emploi, la stabilité ou une progression rapide.

A découvrir également : Management efficace des équipes féminines au travail

Pour d’autres, impossible d’avancer sans consolider ses bases ou viser une spécialisation. La formation continue devient alors le levier pour acquérir de nouvelles compétences, décrocher une certification professionnelle ou élargir sa palette de diplômes : universités, titres RNCP, cursus courts ou longues durées, spécialisations dans le secteur tertiaire ou l’informatique. L’offre s’adapte à la diversité des profils, qu’on soit jeune diplômé, autodidacte ou salarié expérimenté.

Pour nombre de salariés, la formation professionnelle agit comme un tremplin : elle permet de viser des postes à responsabilités, d’ouvrir la porte à une évolution professionnelle ou d’oser une mobilité vers un autre secteur. Mais tout projet de reprise d’études implique une organisation rigoureuse, un investissement financier et souvent, un équilibre délicat à trouver entre vie professionnelle, vie personnelle et ambitions nouvelles.

Voici les principales options qui s’offrent à celles et ceux qui hésitent :

  • Retour rapide à l’emploi : immersion immédiate dans le monde du travail, prise de poste sans transition.
  • Poursuite d’études : montée en compétences, validation de son parcours, atout supplémentaire sur le CV pour viser plus loin.

À chacun de composer avec ses envies et ses contraintes, dans un paysage où la formation continue et la réalité du terrain se croisent, sans jamais se confondre.

Quels sont les avantages et les défis de la reprise d’études en étant salarié ?

Se lancer dans une formation continue tout en conservant son emploi, c’est accepter un rythme soutenu. Pourquoi le faire ? Pour renforcer ses compétences, préparer un virage professionnel ou viser une certification reconnue. L’offre est large : cours du soir, formation à distance, formats hybrides, chacun peut ajuster son parcours à ses contraintes professionnelles.

La motivation s’appuie sur des perspectives claires : décrocher une promotion, évoluer en interne, changer de métier. Passer par un bilan de compétences, une validation des acquis de l’expérience (VAE) ou un projet de transition professionnelle (PTP) permet de structurer sa démarche. Le compte personnel de formation (CPF) vient soutenir l’effort financier.

Mais la charge mentale guette. Il faut jongler entre le quotidien du travail et l’investissement personnel pour suivre des cours. Les soirées, les week-ends, les pauses déjeuner deviennent des moments d’apprentissage essentiels. Certains y trouvent une autonomie nouvelle, d’autres un risque de fatigue.

Voici ce qu’il faut garder à l’esprit avant de s’engager :

  • Autonomie renforcée grâce à la formation à distance ou à l’alternance.
  • Application immédiate des nouveaux acquis dans le contexte professionnel.
  • Risque d’épuisement si l’organisation personnelle n’est pas rigoureuse.

La validation de l’expérience par la VAE ou l’obtention de diplômes par la formation continue offre de vraies perspectives, mais demande une implication constante. Aménager son emploi du temps, solliciter son manager, activer ses droits à la formation : chaque étape compte dans la réussite du salarié qui se forme.

Des solutions concrètes pour concilier emploi et formation professionnelle

Aujourd’hui, combiner emploi et acquisition de nouvelles compétences n’a plus rien d’utopique. Les possibilités se sont multipliées pour les salariés, fonctionnaires, intérimaires ou freelances qui veulent évoluer sans renoncer à leur activité.

La formation à distance a ouvert de nouvelles perspectives : le CNED, OpenClassrooms, les MOOC offrent des cursus flexibles, adaptés aux rythmes de chacun. Les cours du soir, proposés par les Greta ou certaines universités, permettent de poursuivre son projet professionnel tout en restant en poste. L’alternance ou l’apprentissage combinent expérience terrain et certifications professionnelles reconnues par le RNCP.

Pour mieux comprendre les leviers disponibles :

  • Le plan de développement des compétences mis en place par les entreprises permet de cibler des formations professionnelles en lien direct avec les besoins du poste.
  • Le congé individuel de formation donne l’opportunité de suspendre temporairement son activité pour suivre un bachelor, un master ou un cursus d’école spécialisée.

Écoles privées, centres de formation, établissements comme EDC Paris Business School multiplient les passerelles entre emploi et formation continue. Que l’on évolue dans l’informatique, le numérique, le tertiaire, les services à la personne ou l’hôtellerie-restauration, chaque secteur propose désormais des solutions sur mesure, pensées pour les parcours atypiques et les ambitions affirmées.

formation travail

Où trouver de l’aide et des ressources pour réussir son projet de reprise d’études ?

Structurer un projet de reprise d’études passe par le bon choix des partenaires. Les acteurs publics jouent un rôle pivot pour démêler les réseaux d’accompagnement et de financement. France Travail (anciennement Pôle emploi) propose un accompagnement personnalisé, aussi bien pour les demandeurs d’emploi que pour les salariés en transition. Les aides AREF (aide au retour à l’emploi formation) et AIF (aide individuelle à la formation) contribuent à alléger la facture, en prenant en charge une partie des coûts pédagogiques.

Les centres de Conseil en évolution professionnelle (CEP) accompagnent partout en France. Ces conseillers aident à faire le point sur les acquis, valider la pertinence d’un projet de reconversion professionnelle et aiguiller vers les formations labellisées Qualiopi. Pour les salariés, le projet de transition professionnelle (ex-Fongecif) permet, sous conditions, de suspendre temporairement son activité tout en maintenant une rémunération.

Les étudiants en reprise d’études peuvent s’appuyer sur le Crous pour obtenir une bourse sur critères sociaux. Les réseaux associatifs et professionnels, quant à eux, jouent la carte du collectif : témoignages, mentorat, ateliers partagés aident à bâtir un projet professionnel solide. Enfin, les plateformes officielles recensent l’ensemble de l’offre de formation continue et des centres agréés, garants d’une certification reconnue.

Pour s’orienter dans cette jungle d’acteurs, voici les principaux relais à connaître :

  • France Travail : conseils, financement, orientation sur mesure
  • Conseil en évolution professionnelle : diagnostic personnalisé et stratégie de formation
  • Crous : soutien financier pour ceux qui reprennent des études
  • Réseaux professionnels : échanges d’expériences, mentorat, dynamique collective

Reprendre des études ou choisir d’entrer directement sur le marché du travail ? Derrière cette question, il y a des trajectoires singulières, des choix de vie affirmés, parfois des paris audacieux. Entre attentes personnelles et réalités économiques, le chemin se construit pas à pas. La prochaine étape ? Elle vous appartient, et c’est peut-être celle qui fera toute la différence.